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Demain, première de L'œuf de Noël.
Je suis figée comme du blanc d'œuf trop cuit, je mâche et remâche des mots qui me semblent tous insipides. Je crois que c'est à force de parler aux murs. Je m'en persuade. Il me faut à présent des gens, des vrais, en face. Pour redonner du goût, pour partager.
Il est temps de tout remballer, de remplir le petit camion, d'aller se confronter aux autres.
A ceux qui se demanderaient à quoi bon ces poupées sans jambes (pas eu le temps pour les jambes, ne cherche pas plus loin) et avec des yeux si mal distribués, un extrait de l'histoire de Miette que je vais raconter aujourd'hui au collège :
(...) Sa maîtresse avait trois grandes filles, que l'on nommait de drôles de noms. La première s'appelait Simple-Œil, la deuxième se nommait Double-Œil et la troisième Triple-Œil. (...)
Pour cette histoire que je raconte volontiers, j'avais déjà fabriqué trois grands personnages trop encombrants pour le collège, où la séance de contes est plus « confidentielle ». Les trois poupées tirées d'un sac feront aussi, je le souhaite, leur petit effet.