Comment coller une étiquette

Encoquillée et masquée sous le nom et les mots de la Mère Castor, il était temps de me poser sur le front une étiquette, afin de savoir qui je prétends être face aux personnes qui pourraient se et me poser la question.
Conteuse, pourquoi pas.
Le terme m'évoque toute une catégorie de personnes très honorables et très savantes dont je me sens assez éloignée, théoriciens, verbalisants, collectionneurs de trames et chercheurs en catégories, et si leurs études sont nécessaires pour savoir de quoi il est question quand on travaille le conte, leurs discours me semblent paralysants, voire pontifiants.
Il faut se rendre à l'évidence, on parle du conte, mais c'est bel et bien dans notre pays une pratique réanimée et sortie de l'oubli (il y a des exceptions) et comme on réactive la culture des châtaignes ou le pain fait à la maison, tout ça sent très fort le folklore et le marché artisanal où tout est fabriqué en Chine.
Mais j'aime faire la pâte à tarte et planter de la ciboulette, alors qu'on trouve ça tout prêt dans les magasins, et j'aime raconter des histoires et lire à haute voix.
Depuis toujours.
Cependant il m'a fallu du temps pour arriver à l'étiquette que je m'autocolle aujourd'hui. Fabriquer le papier, l'encre, l'adhésif. Trouver le mot, l'écrire. Décoller le papier de protection, coller l'étiquette. Et si le mot ne me plaît pas, parce qu'il ne correspond pas tout à fait à mon activité un peu hybride, je n'en connais pas d'autre.
Conteuse, donc. Faut s'habituer.
Conteuse enfin parce que c'est presque (J'en reparlerai d'ailleurs très bientôt) ma seule activité.

Enfin, lecteur qui est arrivé au bout de ce discours un peu confus, j'ai décidé d'utiliser ici le je, que la Mère Castor dédaigne la plupart du temps.
Voici donc, lecteur, La castorienne de narration, tentative d'explication et de promotion de mon activité de raconteuse d'histoires.

Prochain billet : comment je construis ma participation (joie et excitation) à un spectacle collectif et perché, le 13 juillet à Saint Jean de Cuculles.

Comments

[Bénédicte]

Je n'avais pas encore trouvé le chemin... mais maintenant que je le connais, j'y reviendrai...

[Ribambins]

Et pourquoi ne pas inventer un mot, les néologismes sont à la mode ces temps ci....

[la Mère Castor]

Appas : De pape je n'ai pas, j aime certains et d'autres moins, pas lui plus qu'un autre.
Si j'ai un préféré, c'est Jaulin, mais je ne les connais pas tous, loin de là.
Les papes, c'est pas mon truc.

[Appas]

Un ami suit des ateliers de conte et me parle souvent d'Henri Gougaud. C'est votre pape, à vous conteuses et conteurs, non ?

[Fleur d'hiver]

...en barrage sur les ruisseaux, tout ce que tu fais est bien fait.

Saint Jean de Cuculle, ça me met en joie comme nom.

Grâce à toi, je sais que ce festival ne sera pas cuculle la praline.
(pardon)