Mantra et falbalas
Vu Miranda, phytothérapeute et ostéopathe, lui ai demandé un truc contre la peur du vide.
Elle n'en a pas, elle a peur aussi.
Curieusement je ne rencontre ces jours-ci que des gens qui ont peur du vide (mono-maniaque de la conversation, on t'a reconnue. Si tu croises une rondelette grisonnante qui te demandes : et toi, est-ce que tu as peur de vide ? Et comment tu fais ? C'est moi, enchantée)
Je me demande par qui sont fréquentés les stages de Vue d'en Haut et les parcs accrobranches. Par des martiens peut être. Peu importe, pourvu qu'ils aiment les danseuses fluos et les conteuses blanchies.
La première répétition et le premier test de tyrolienne auront lieu lundi 6 juillet, et à part me répéter :
tu y arriveras tu y arriveras tu y arriveras tu y arriveras
En respirant par le nez ou par le ventre, je ne sais plus
En serrant très fort dans la main une plume d'aigle
En pensant aux petits enfants malheureux et à toute la misère du monde
En me visualisant comme un oiseau léger joli et non comme une grosse dinde cahotante aux ailes rognées
Je ne vois pas comment régler le problème.
Conclusion, on verra bien.
Le costume est en voie de ressembler à un costume, plus il avance et plus il ressemble au personnage qui avance dans ma tête.
C'est que la vie est parfois bien faite.
Je vais finir par ressembler à une Miss Havisham perchée et nostalgique, attendant sans fin le retour du voyageur, protégée par son arbre et enfin débarrassée de ce foutu vertige.
Avec quelques peilhes cousues ensemble et un sens absolu de la désinvolture en matière de finition, on arrive à faire une sorte de costume. Qui resservira sans doute pour la fête médiévale, sachons rentabiliser nos efforts.
Savais-tu que Miss Havisham enfilait des perles ? (quand elle y arrive, foutu chas toujours trop petit)
A suivre l'affiche de la fête médiévale, et là, on change de style.